Tester, tester encore…

Depuis plus de deux cent ans, ceux que l’on défini aujourd’hui sous le vocable de photographes expérimentent, détournent et inventent de nouvelles techniques… techniques qui n’ont qu’un but : produire et fixer des images fugitives…

Au milieu du XIXe siècle, en ayant des exigences de qualité dont ils sont les seuls à avoir besoin, en faisant la promotion de certains moulins et en disant  haut et fort que d’autres productions n’étaient pas utilisables, en refusant les progrès techniques dont l’objectif était de produire des papiers moins chers en plus grande quantité, Gustave Le Gray et ses confrères excédaient les papetiers de l’époque.

De ces mauvaises habitudes est né un savoir faire très particulier des photographes : tester, tester encore et le faire avec rigueur.

Les papetiers ont aujourd’hui intégré le fait que leurs produits n’étaient pas si universels que ça : le papier a de multiples utilisations et si certains usages sont garantis, d’autres sont déconseillés ou doivent être validés par des essais préalables, essais à charge de l’utilisateur final… auquel il appartient, in fine, de juger de la conformité du résultat à ses attentes.

Comme les photographes de la première moitié du XIXe siècle, nous utilisons souvent des papiers pour un usage pour lequel ils ne sont pas prévus…  parfois ça marche, parfois… Et nous testons régulièrement des nouveautés parce que ça pourrait plaire ou pour répondre des demandes spécifiques de nos clients… C’est ainsi que nous avons essayé divers supports, papiers classiques, calques, synthétiques, adhésifs… et nous testons avec la même rigueur les papiers qui sont annoncés comme parfaitement adaptés à nos équipements.

Les papiers Pairie de la Papeterie de Mandeure – un papier avec des inclusions d’herbe sauvage –, Brasila de Gmund – un papier avec des veinages de bois – ont donné les résultats attendu – même si Gmund déconseille l’impression numérique laser sur Brasilia –, le Cromàtico – un calque annoncé comme très transparent prévu pour l’impression numérique… mais pas suffisamment opaque pour notre imprimante numérique laser, pas du tout adapté à l’impression jet d’encre… et bien plus cher et pas plus transparent qu’un calque de base – et le papier de pierre – un faux papier fait à partir de poudre de marbre et de résine plastique qui n’offre, selon nous, pas grand chose de plus que d’autres papiers indéchirables produits moins loin  – ont, eux été recalés…

Et ces tests permettent tout autant de vérifier le rendu des papier et la pertinence des profils d’impression que de fournir à nos clients des informations détaillées et vérifiées sur les papiers que nous proposons.