Microsoft après We Transfer…

Les temps sont durs pour les entreprises de la tech…

Le 10 juin dernier, Microsoft était entendu lors de la dernière séance publique de la commission d’enquête sénatoriale sur les coûts et les modalités effectifs de la commande publique et la mesure de leur effet d’entraînement sur l’économie française. La commission d’enquête a rendu son travail le 9 juillet.

Comme l’écrit Thierry Noisette sur Zdnet le 13 juillet, si les lacunes des procédures d’achat publiques comme les mauvaises habitudes de Microsoft sont connues de longue date, l’absence de pilotage par l’État pose question… 

C’est un autre aspect que pointe Aymeric Geoffre-Rouland le 17 juillet sur Les Numériques : le directeur juridique de Microsoft France a confirmé lors de l’audition de son entreprise – Microsoft était représenté par son directeur  des affaires publiques et juridiques et son directeur technique du secteur public – que le droit américain s’impose et que Microsoft ne pouvait empêcher à la justice américaine d’accéder aux données des Français hébergées en France…

Quid de la préservation des données personnelles dans ces conditions ?

Et il est peu probable que les solutions cloud d’Apple, d’Adobe ou de Google fassent mieux…

Joëlle Verbrugge l’avait rappelé sur son blog en son temps : au sens du RGPD, une simple photo de mariage peut contenir plusieurs données personnelles sensibles, cette photo pouvant révéler une conviction religieuse – photo dans une église –, une prétendue origine raciale ou ethnique prêtre, témoin ou personne dans l’assemblée d’origine africaine –, des données concernant la santé – personne en fauteuil roulant, avec un bras dans le plâtre ou un simple masque…

Le rétropédalage récent de We Transfer comme l’audition de Microsoft ne font que valider, à posteriori, nos choix : pour le moment, nous ne stockons pas de données dans les nuages – ce site, nos courriels comme les données partagées par Jirafeau sont physiquement à Gravelines –, limitons autant que possible le traitement des images sur serveurs distants – c’est de plus en plus difficile mais quand nous avons le choix, c’est toujours la solution locale qui est retenue –, donnons la priorité aux logiciels open source – nous n’utilisons ni Google Docs ni Microsoft 365… et Libre Office répond à 99,9% de nos besoins en matière de bureautique.